moi

Verena Hillairet-Weigum, plasticienne.

Membre de Visarte Suisse et de Visarte Neuchâtel

De Liestal à Marseille, passant de Paris à Tours, de Marennes à Saint-Blaise, du Luberon au Jura et même jusqu’en Chine ou Zanzibar, Verena Hillairet a toujours posé sur les gens, les objets, la nature un regard curieux et intéressé, sachant capter l’essence même de ce qu’ils étaient.
Ses expériences de graphiste, de muséographe, d’enseignante, de conseil en communication l’ont amenée forcément à trouver une expression particulière qui s’est traduite dans le domaine de la sculpture ; ses œuvres délicates nous offrent une vision décalée de la réalité. Un mélange de concret détourné, de symbolisme malicieux, d’envers du décor magnifié.
Nul doute qu’un poète en mal d’inspiration trouverait dans ses sculptures des rimes libres et riches, révélant dans un langage imagé la profondeur et la diversité de ces beaux objets.
Nicole Deleuil, une amie

Ihre Erfahrungen sammelte Verena in Liestal, später in Marseille, Paris und Tours, im Luberon und im Jura, mit Reisen in China, Zanzibar und vielen andern Ländern. Ihr Blick ist voller Neugier und interessiert am tieferem Sinn der Dinge, sei es Personen, Objekte oder an der Natur.
Ihre Erfahrungen als Grafikerin, Lehrerin, Spezialistin für Kommunikation und Museumsgestaltung verlangten eine ihr eigene Ausdrucksweise. Ihre Skulpturen zeigen eine der Realität entfernte Vision, eine Mischung aus umgedrehter und verdrehter Alltäglichkeit, verschmitztem Symbolismus und Verschönerung der Schattenseiten. Ein nach Eingebung suchende Dichter fände in der reichen Auswahl an schönen Objekten reichlich Material für seine Reime.
Nicole Deleuil, eine Freundin

On trouve tout à domicile ou presque !
Exceptée la matière de base et les outils spécifiques, la maison regorge d’objets de travail tels que couteaux, ciseaux, boîte à chaussures, films ménagers, etc. Cuillère ou fourchette permettent le façonnage des empreintes et moulages, le rouleau de pâtisserie l’étalement de la pâte blanche !
La plongée dans la panier à couture. Certaines créations demandent du tissu, du fil à coudre, du coton, de la laine, des aiguilles à coudre, d’autres des crochets et aiguilles à tricoter. Mon « tricotin à dents multiples » était en action de longues heures durant pour venir à bout des 15 mètres du futur serpent lumineux, les aiguilles à tricoter de la peau du serpent en mue en fil de chanvre.
La salle de bain fournit des bandes de plâtre, la pince à épiler, les cure-oreilles, cure-dents, râpe pour les durillons, parfois du sparadrap et du coton hydrophile.

Ma matière de prédilection est cette pâte blanche qui durcit à l’air. Une fois sèche, elle permet toutes les manipulations : enlever, rajouter, peindre et vernir. Le résultat se rapproche de la porcelaine par son aspect et son toucher.
Il ne s’agit pas de travaux ménagers pour des « artistes du dimanche » mais de concepts mûris et suivis de travaux affinés sur une longue durée.

Alles findet man zu Hause … oder beinahe !
Scheren, Messer, Schuhschachteln, Haushaltpapier, Bindfaden, Draht, und alles Mögliche was man zum Arbeiten gerade benötigt. Mit Löffel oder Gabel werden
Abdrücke gemacht, mit dem Wallholz dünne Blätter aus der weissen Modelliermasse geformt.
Werden Stoff, Faden, Baumwolle, Wolle oder Stricknadeln gebraucht, man findet sie im Nähkorb. Im Badezimmer gibt es Verbandmaterial, Zahnstocher, Pinzetten,
Feilen, auch Watte und Heftpflaster Ich arbeite gerne mit weisser Modelliermasse. Wenn getrocknet, wird sie gefeilt,
bemalt, lackiert und das Endprodukt sieht wie Porzellan aus.
Es geht dabei nicht um dilettantische Haushalt- und Sonntagsarbeit. Es sind überdachte Konzepte und verbunden mit langer Feinarbeit.

Photos : François Nagot, Frédéric Bully, Nicole Deleuil

Stephan Hillairet www.dronepixels.fr